Bienvenue bienveillant visiteur susceptible de me daigner un minimum d'attention le temps de quelques mots. Ce blog se résume à exprimer mon amour pour ce qui est certainement la plus grande de mes passions : le Cinéma. Cela se traduira ici par nombre d'avis et critiques évidemment très subjectifs et peu professionnels autour de films que j'aurai choisis. Le seul but de ce blog sera de partager avec vous mes goûts pour le septième art, et qui sait, peut-être vous faire découvrir de nouveaux horizons cinématographiques. Bonne toile !

mardi 31 août 2010

The Wrestler


The Wrestler, Darren Aronofsky, 2009.

J'inaugure ce blog avec une critique d'un de mes films favoris : The Wrestler.
Un film incroyablement marquant et qui m'a profondément ému, que ce soit à sa sortie en salles ou encore aujourd'hui. The Wrestler narre l'histoire d'un catcheur déchu et vieillissant qui sent le poids de son âge et de ses erreurs passées le peser lourdement. Sa raison d'être en prend un coup lorsqu'il apprend qu'il ne peut plus catcher car la crise cardiaque se fait menaçante. Il tente donc de se tourner vers sa fille délaissée depuis son enfance, et entame une relation vouée à l'échec avec une strip-teaseuse amicalement proche, afin de se racheter une humanité et trouver le réconfort auprès des derniers liens qui le rattachent à la vie. Malheureusement, ces liens sont plus que fragilisés par ses propres fautes, et le catcheur Randy "The Ram" Robinson se lance avec une faible lueur d'espoir pour recoller les pièces avec deux femmes elles aussi détruites intérieurement...

Le poids lourd de ce film est sans conteste le prodigieux Mickey Rourke, campant parfaitement un personnage à son image, ce qui fait tout son naturel. On aurait jamais pu imaginer quelqu'un d'autre pour le rôle. Charismatique et vraiment attachant, il est néanmoins épaulé par deux actrices de talent : Marisa Tomei et Evan Rachel Wood, charmantes, sincères et naturelles. La formule entre les trois personnages au cœur du film fonctionne à merveille. La caméra d'Aronofsky filme l'instant avec une telle intensité qu'on a l'impression de se retrouver devant un documentaire : Image naturelle, esthétique dépouillée, caméra à l'épaule, font que tout ce que l'on voit à l'écran nous parait authentique. Sexe, drogues, violence et Rock'n'roll ne font que renforcer cet aspect durant tout le film. Il faut saluer à ce propos une bande originale qui ravira les amateurs et les partitions envoutantes et mélancoliques de Clint Mansell.


The Wrestler aborde des thèmes forts avec virtuosité : Déchéance, décadence, passion, rédemption, espoirs abattus, amour en vers et contre tout, le désir de recoller les morceaux d'un homme déchiré, avec sa propre existence... Darren Aronofsky a réalisé un véritable chef-d'œuvre qui se préoccupe d'une certaine couche de la société américaine perdue dans un monde qui lui est plus hostile encore qu'à d'autres, un film qui dresse des portraits d'êtres humains rongés par leurs défauts mais pourtant terriblement attachants, un film émotionnellement puissant et mélancolique, qui ne devrait laisser personne indifférent. 
La résurrection de Mickey Rourke.

"I just want to tell you, I'm the one who was supposed to take care of everything. I'm the one who was supposed to make everything okay for everybody. It just didn't work out like that. And I left. I left you. You never did anything wrong. I used to try to forget about you. I used to try to pretend that you didn't exist, but I can't. You're my girl. You're my little girl. And now, I'm an old broken down piece of meat... and I'm alone. And I deserve to be all alone. I just don't want you to hate me."