Le Filmovore, ou boulimique de la bobine, pèlerin de l'écran, et amoureux de la fiction.
Bienvenue bienveillant visiteur susceptible de me daigner un minimum d'attention le temps de quelques mots. Ce blog se résume à exprimer mon amour pour ce qui est certainement la plus grande de mes passions : le Cinéma. Cela se traduira ici par nombre d'avis et critiques évidemment très subjectifs et peu professionnels autour de films que j'aurai choisis. Le seul but de ce blog sera de partager avec vous mes goûts pour le septième art, et qui sait, peut-être vous faire découvrir de nouveaux horizons cinématographiques. Bonne toile !
vendredi 3 septembre 2010
A Bittersweet Life
A Bittersweet Life, Kim Jee-Woon, 2006.
Lee Byung-hun alias Sun Woo est l'homme de main idéal pour un dangereux et influent chef mafieux : loyal, silencieux, sans état d'âme et surtout imbattable, il vit sa vie d'outil de violence sans jamais la remettre en question. Du moins, jusqu'au jour où son patron lui confie la mission de veiller sur sa jeune maitresse pendant son absence, qu'ils soupçonne de tromperie. Grâce à cette femme, Sun Woo parvient à sauver son âme grâce au goût apparent pour la musique, à la parole, et au sourire. Cette machine à broyer les os devient alors un amoureux transi, sa vie découvre enfin la notion de douceur. Mais dommage pour lui, les craintes de son patron étaient fondées, et quand il doit se décider à punir la jeune femme adultère, il ne peut s'y résoudre. C'est alors que Sun Woo se met à dos tous ses anciens comparses gangsters, dans un déchainement de violence incontrôlable, et inarrêtable...
Une histoire en somme assez classique, déjà vue, puisant de-ci de-là. Mais voilà, entre les mains de Kim Jee-Woon, c'est une œuvre majestueuse et classieuse à souhait qui s'en échappe. On peut dire que toute l'essence de ce film s'évade de l'acteur Lee Byung-hun, incarnant un héros charismatique à souhait, et faisant preuve d'une magistrale maitrise dans son jeu. Son personnage censé être vide de toute émotion durant une bonne partie du film, inspire immédiatement une profonde sympathie et un grand respect, et ça, c'est la classe. C'est donc aisément que l'on suit ses différentes péripéties malgré un rythme construit par moments en dents de scie, mais qui appuie tout de même une ambiance magistralement travaillée et la construction d'un climax explosif.
Les scènes d'actions ne sont pas en reste, magnifiquement chorégraphiées, à nous en faire tomber la mâchoire quand il s'agit de combats au corps à corps. Le film tombe quelque peu dans l'exagération durant les gunfights à l'approche de son dénouement, une exagération qui tiendrait presque du fantasme, et qui colle bien à l'interprétation que l'on pourrait se faire de son ensemble (sans trop spoiler).
La recette délicieuse d'A Bittersweet Life doit autant à son interprète principal qu'à son cuistot : Kim Jee-Woon, bien connu pour faire de chacun de ses films des albums photos vivants où chaque plan est une œuvre d'art. Ici encore il ne déroge pas à la règle, tant chaque image est hyper-léchée, chaque musique est envoutante, chaque cadrage est idéalement choisi, chaque mouvement est finement mené, chaque décor est somptueusement mis en valeur... Bref, pour faire simple, le film est une merveille esthétique.
Dans d'autres mains, A Bittersweet Life aurait pu n'être qu'un simple polar sans grande profondeur ni originalité. Mais avec Kim Jee-Woon résulte une œuvre enivrante et passionnante, grâce à des mirettes irrémédiablement satisfaites de ce qu'on leur balance dans la gueule, et grâce à l'attachement envers le protagoniste central, coquille vide qui mène une campagne vengeresse qui lui permet également de s'offrir une âme (assez paradoxal, compte tenu du bain de sang qui suit ses pas). C'est beau, ludique, poétique, imagé -voire même divin-, avec encore une fois des thèmes forts qui me tiennent à cœur : vengeance, quête de l'humanité, loyauté et amour (mais jamais gnan gnan). Une perle de plus au collier du cinéma sud-coréen.
"One late autumn night, the disciple awoke crying. So the master asked the disciple, "Did you have a nightmare?" "No." "Did you have a sad dream?" "No," said the disciple. "I had a sweet dream." "Then why are you crying so sadly?" The disciple wiped his tears away and quietly answered, "Because the dream I had can't come true.""
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Jsuis fan de Lee Byung-hun et j'ai un respect pour les films coréens (et japonais) qui sont malheureusement pas assez mis sur le devant de la scène en occident je trouve (et oui, des yeux bridés partout pendant le film ça doit déranger =)). Celui-la ça fait un moment que je devais le regarder, et je l'ai toujours pas fait. Parce contre j'ai réussi à voir 'The Chaser' o/ youpi. Sinon scénario extra classique en effet, mais je fais confiance à ta critique :P ça ne peut qu'être du bon.
RépondreSupprimerMickey a une grande queue.
RépondreSupprimer(commentaire constructif à venir le jour où je l'aurai vu)