Bienvenue bienveillant visiteur susceptible de me daigner un minimum d'attention le temps de quelques mots. Ce blog se résume à exprimer mon amour pour ce qui est certainement la plus grande de mes passions : le Cinéma. Cela se traduira ici par nombre d'avis et critiques évidemment très subjectifs et peu professionnels autour de films que j'aurai choisis. Le seul but de ce blog sera de partager avec vous mes goûts pour le septième art, et qui sait, peut-être vous faire découvrir de nouveaux horizons cinématographiques. Bonne toile !

samedi 4 septembre 2010

The Proposition


The Proposition, John Hillcoat, 2005.

Fin des années 1800, Australie brûlante et hostile. Le capitaine Stanley capture deux des trois frères Burns, impitoyables et célèbres criminels traqués par les forces de l'ordre à travers l'ensemble du territoire. Jurant de civiliser ces terres, Stanley propose à l'un des deux frères, Charlie Burns, de retrouver l'ainé et le plus dangereux de tous, Arthur. En échange de quoi, le cadet Mikey Burns aura la vie sauve et sera relâché, et les deux frères seront graciés pour leurs fautes. Mais Charlie ne dispose que de très peu de temps pour retrouver et tuer son grand frère afin de sauver le plus jeune, et le doigt ne pressera pas aisément la détente, alors que pendant ce temps l'enfant Mikey subit les pires sévices dans sa cellule de détention...

Passé inaperçu en France, malgré une timide et tardive sortie en salle en même temps qu'un autre film de John Hillcoat d'avantage plébiscité, La Route, The Proposition se révèle être une véritable claque dans la gueule à tous points de vue. Western original tenant énormément du film apocalyptique, l'œuvre d'Hillcoat peut se vanter d'être quasi-irréprochable sur de nombreux points. Qualifié de "Western crépusculaire" par beaucoup, The Proposition dispose d'une ambiance parfaitement travaillée, aussi malsaine et violente que lyrique et envoutante. Le portait d'un monde sauvage et indomptable se dresse devant nous, où la nature est mortellement dangereuse, et où l'homme est monstrueux et son âme perdue, quelle que soit sa place dans la société. Tout ceci se reflète à travers chaque somptueux plan de ce film à la photographie ahurissante. 


La musique du renommé Nick Cave tient un rôle à part entière tant elle est marquante et envoutante. Hillcoat a su choisir des acteurs de talent pour incarner ses personnages compliqués. Guy Pearce alias Charlie Burns, personnage central du film auquel le spectateur s'identifie, est paumé dans un Monde qui l'a dépassé, tenu en laisse par la fatalité, et dépassé par les évènements, tout comme Ray Winstone alias Capitaine Stanley, désireux de changer l'ordre des choses, mais rapidement désabusé par la violence de la réalité. Danny Huston est hallucinant dans le rôle d'Arthur Burns, psychopathe drôlement semblable à Charles Manson physiquement comme moralement, doté d'une énigmatique façon de voir le Monde et d'une bestialité sans nom. 


Tout ce petit monde suit un chemin semé d'embûches qui les lie étroitement. Le film évite habilement tout manichéisme et offre au spectateur son lot d'imprévisibilités. La critique lancée sur la nature bestiale de l'homme n'est pas menée à demi-mot, tant la violence est parfois insoutenable, et aucune lueur d'espoir ne semble s'échapper de cette histoire. Malgré ça, on aurait tort de se priver d'une telle immersion mélancolique et subjuguante , tant The Proposition est une jouissance pour chacun de nos sens, et encore plus pour la cervelle. De la poésie viscérale et pragmatique à l'état pur, je ne vois pas d'autres mots...

"  'When?' said the moon to the stars in the sky
'Soon' said the wind that followed them all
'Who?' said the cloud that started to cry
'Me' said the rider as dry as a bone
'How?' said the sun that melted the ground
and 'Why?' said the river that refused to run
and 'Where?' said the thunder without a sound
'Here' said the rider and took up his gun
'No' said the stars to the moon in the sky
'No' said the trees that started to moan
'No' said the dust that blunted its eyes
'Yes' said the rider as white as a bone
'No' said the moon that rose from his sleep
'No' said the cry of the dying sun
'No' said the planet as it started to weep
'Yes' said the rider and laid down his gun  "

3 commentaires:

  1. Ça pourrait m'intéresser... J'ai bien aimé 'The Road' alors ptète que c'est un argument en plus pour ce film. Un Western apocalyptique ne peut pas être mauvais ! :P Ça me fait un peu penser à un jeu, Fallen Earth (dans un tout autre style, évidemment, mais dans les grosses lignes). Je vais essayer de le voir =)

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  2. Je suis comblée d'être tombée sur ce blog, nos goûts ne sont pas totalement similaires mais je crois que j'aime bien quand même.

    A bientôt.

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